Première dédicace de ma vie. Alors je prends le temps de vous raconter !
Allez chercher le pop-corn, ça va être long (ouuuuais, nous les écrivains on aime bien développer… ).
Je suis donc accueillie par Nathalie, que je remercie au passage. Super accueil (par tout le personnel de la Fnac au cours de la journée d’ailleurs) ! J’ai 5 petites minutes de retard par rapport à ce qu’on s’était dit (mais je suis quand même en avance par rapport au démarrage de la dédicace). Tout va bien. Le stand est prêt.
Je pose mon vase rempli de roses pour que chaque futur lecteur puisse en choisir une, puis je m’assois. J’ai le cœur qui danse la samba sous un feu d’artifice. J’ai envie de crier, de pleurer, de sauter partout. Je ne pense pas que ça se voit de l’extérieur mais dans ma tête je suis au Brésil !
Je ne veux pas utiliser mon téléphone pour ne pas faire dilettante. Je ne sais pas quoi faire de mes mains, de mon regard. Je le pose sur quelques nouveautés littéraires, trônant sur un présentoir juste en face de moi. Je suis entourée des ouvrages de Virginie Grimaldi et Mélissa Da Costa, entre autres. Quelle belle compagnie ! Je décide que ça signifie un bon présage…
J’observe les clients passer devant le stand, accroche certains regards, échange quelques sourires. Certains me zieutent en coin, d’autres s’approchent, me lancent un bonjour timide ou me souhaitent bon courage… Je n’ose pas les alpaguer car quand je suis à leur place, je déteste ça. Je suis heureuse quand on me pose une question, même en repartant sans mon roman. Quelqu’un me demande une première dédicace : c’est pour les 80 ans de Josette.
J’adore !
Mes proches passent, la plupart d’entre eux m’ont fait la surprise de venir. Mon p’tit loup m’offre un bouquet de fleurs et accepte de prendre une photo avec moi sans faire de grimace (champagne !). Une vendeuse m’interpelle : « il paraît que tu fais du foot avec ma sœur ! » Le monde est petit… Un vendeur observe que j’aurais pu mettre des coquelicots à la place des roses mais je lui réponds que ça fane trop vite… Une petite mamie passe devant le stand et regarde l’affiche. Le père de Garry lui dit que je suis l’auteure du livre. Elle me regarde, regarde à nouveau l’affiche, hausse les épaules et rétorque : « Pffff, n’importe quoi ! » J’explose de rire. Il y a manifestement un décalage entre le panneau et l’original. Elle s’approche de moi, me demande où elle peut acheter les agendas de l’année prochaine. « Je ne suis pas vendeuse Madame, je suis l’auteure. » Ah… Déception. Elle repart. Marvin vient se présenter. Il est infirmier en psychiatrie et me parle de son travail. Notre échange me touche particulièrement et je lui propose de participer à mon projet Trait d’Union. Il accepte sans hésiter, je suis aux anges. La personne qui l’accompagne me propose quant à elle de me recontacter dans le cadre d’une rencontre entre auteurs et lecteurs lors de brunchs sur Paris. Je crois qu’on n’attire pas les gens par hasard…
Ma mère arrive avec une brassée de coquelicots dans un vase et les pose sur la table. Je dois dire que même si les coquelicots font un peu la tronche , je suis très émue par l’attention de ma maman. Le vendeur repasse, il n’a pas vu qui avait rapporté ce nouveau bouquet. Il se demande peut-être si je me fous pas un peu de sa g****e. Ou peut-être si je suis pas un peu mytho… Je me marre. Un homme essaye de convaincre sa femme d’acheter mon roman : « J’en ai entendu parler hier j’te dis !! C’était où déjà ? Ah oui dans le supplément livres des pages du Monde… » (Rien que ça ) « Hein Madame ? » Je souris. J’ai envie de rire. Il est super convaincant avec sa femme en tout cas. Je réponds « ah, peut-être » (faut bien essayer de vendre ! ah ah). Entre « mythos », on se comprend…
Garry revient et choisit 2 roses à emporter. Je lui réserve sur un coin de la table le temps qu’il aille regarder les mangas. Je conseille à une personne qui souhaite une dédicace de ne pas acheter mon bouquin (qui aurait pu l’imaginer ?). La petite mamie repasse devant mon stand (vous savez, Madame n’importe quoi) et attrape les roses posées sur la table au passage : « Je peux les prendre ? » Je lui reprends des mains : « Non, c’est pour mon fils ». Elle fait la moue. Je lui propose d’en choisir une dans le vase. Elle hésite et répond en les sortant « je vais en prendre deux ». Championne du monde… Ce culot me fait rire intérieurement. Mais je suis d’accord.
Je suis en train de dédicacer mon dernier roman. Un monsieur que je vois flâner depuis pas mal de temps autour du stand me demande s’il m’en reste. Aïe. « Dommage, c’était pour l’anniversaire de ma femme qui a fait un gros burn-out. Je pense que ça lui aurait fait du bien. » Il repart. Je suis déçue pour lui. Nathalie vient me rendre l’exemplaire que je leur avais donné il y a plusieurs mois. Il n’y a décidément pas de hasard… Je pars à la recherche du monsieur qui flâne un peu plus loin. Je lui dis que c’est son jour de chance et je lui offre l’exemplaire que je dédicace. Il est trop heureux. Alors moi aussi. J’aime l’idée qu’on puisse parfois faire plaisir avec des petites attentions comme celle-ci. D’ailleurs j’en ai eu tellement toute la journée… C’est un juste retour des choses. Ça me fait du bien à moi aussi.
Super expérience… et en plus j’ai tout vendu !! l
Quelques photos souvenir :
C’était tellement la classe d’avoir cette pub sur écran lumineux. A l’époque c’est un client qui m’a envoyé la photo !
De belles rencontres…
Ici je proposais de participer à mon projet Trait d’Union.
Regardez-moi la taille du panneau ! OMG !!
En pleine écriture d’une dédicace avec mes yeux plissés de bonheur.